Programme vendredi 6 Février

• Diffusion de tracts (télécharger le Tract) dans les écoles (et ailleurs!).

• Roulement sur les blocages des sites Molitor et Batignolles

   

    BESOIN DE GROUPES POUR LES RELEVES DE 12h ET 14H !!!!!!

• AG à Batignolles 17h30 pour décider des suites du mouvement (journées du 9 et 10 février), venez nombreux pour débattre.

Comments

[spartacus]

Je m’interroge…

Une conférence de presse a eu lieu ce matin où se sont exprimés certains...Un message est passé demandant le retrait de la réforme de la formation et du concours de recrutement des professeurs 1er, 2nd cycle.

Il faut, j’en suis sûre élever le débat parce que le gouvernement s’attaque à l’école qui formera notre future société.
Mais en cette période malheureusement faste en manifestations, je pense aussi qu’il faut être bien clair : bien qu’elle constitue un retour en arrière dans la formation des profs des collèges/lycées, cette réforme touche tout particulièrement la formation des professeurs des écoles.

La création des IUFM, en 1989, devait permettre d’intégrer au cursus des capétiens des notions de didactique et de pédagogie. En effet, même si on ne s’adresse plus tout à fait de la même façon à un enfant de 8 ans et à un autre, âgé de 12 ans, un enseignement spécifique n’en reste pas moins nécessaire. Elle a aussi permis au professeur des écoles d’être recrutés, non plus à bac+ 2, mais à bac+3, ce qui a, il est vrai, assuré la revalorisation de leur salaire, mais elle a aussi, au passage, zapper une année de formation spécifique !, c'est-à-dire mêlant théorie et pratique (les anciens!, arrêtez-moi si je me trompe). Aujourd’hui, un pas de plus, qui ressemble à un grand écart, est fait.

Mr Sarkozy s’est ému hier soir du salaire des profs (!) et cette fonte des IUFM aux universités est présentée comme un moyen de revaloriser les salaires. Mais qu’auront-ils besoin de cette revalorisation quand les profs seront recrutés en tant que vacataires ou quand ils auront démissionnés, dépressifs, face à un public de plus en plus difficile.
Parce que si la formation des enseignants est trop inadéquate et le service proposé trop…aléatoire, chacun, qui en aura les moyens (et comment les blâmer ?), se tournera vers l’école privée. L’école publique ne sera plus gratuite que pour certains, les enfants issus des ‘’milieux les plus précaires’’ (et nous serons peut être plus nombreux qu’on ne le croit à rejoindre ces milieux)qui subiront alors cette ‘’mauvaise’’ école, ainsi que les quelques profs, géniaux et investis, qui auront résistés.

Moi, j’aurais envie de dire, méfions-nous de telles revalorisations, refusons la suppression des IUFM et exigeons la reconnaissance de notre année de ‘’préparation’’ au concours, et si 5 années, c’est mieux que 4, augmentons le tout d’une année supplémentaire de formation (et non de préparation). Demandons la reconnaissance des IUFM comme les grandes écoles d’ingénieurs.

Il semble que les présidents des universités ne soient pas disposés à fournir la maquette de refonte des IUFM en leur sein le 15 février, comme il leur a été demandé par le gouvernement...Et il était bien normal que nous (nous) manifestions puisque ces maquettes, nous en avons eu quelques échos, ne servent en rien l’exigence de qualité que nous revendiquons.
Je crois raisonnable de penser qu’un échéancier sera accordé mais qu'en sera t-il ensuite?

En réalité, mais c'est personnel, je ne comprends pas bien ce que veulent réellement les personnes qui se sont exprimées(la plupart formateurs à l'IUFM): je pense, une simple concertation avec les universités pour former ces masters, cela n'empêchera donc pas les IFUM d'être phagocyter. Elles le sont d’ailleurs déjà puisqu'elles ont été intégrées aux universités l'année dernière…

Puisque l’intégration des IUFM aux universités signifie :
fin d’un concours national,
puis fin de recrutement sur concours et embauche de vacataires,
puis fin du concours tout court et embauche de seuls vacataires,
puis fin du service public d’enseignement et mort de l’école publique, gratuite, etc.
Je trouve que la simple revendication de retrait ou d’ajournement de la réforme est bien faible face au danger qui nous attend, nous, futurs profs, nos enfants et la société toute entière.

Je pensais qu'on défendait une formation de qualité, donc un institut de formation (même si il y aurait des choses à revoir), je ne sais plus bien, je l'avoue, ce que l'on défend concrètement, étant donné que tout le monde semble s'être fait à l'idée de la suppression pure et simple des IUFM.
Mais peut être que quelque chose m'a échappé!?

[iufm86]

très bon blog,pourrait-on établir un réseau entre les IUFM ? voici l'adresse de contact pour l'IUFM de poitiers, mobilisé/occupé depuis Jeudi :

coordination.iufm86@gmail.com

[jess]

Il faudrait ajouter l'adresse de ce site internet sur les tracts.