Occupation de la Sorbonne
A l'issu de la manifestation de jeudi après-midi qui a réuni entre 15.000 à 30.000 manifestants, des étudiants ont occupé pendant quelques heures l’amphi Turgot de la Sorbonne.
Ils ont été délogés par la police vers une heure du matin, dans le calme mais en scandant "Parce qu'on est chez nous, on reviendra".
- Interview de Maxime Lonlas (étudiant en M2 d’Histoire médiévale, vice-président du Conseil des Etudes et de la Vie Universitaire (CEVU).) par Baptiste Legrand (le vendredi 20 février)
L'occupation de la Sorbonne marque-t-elle une radicalisation volontaire du mouvement étudiant ?
- La radicalisation, ce n'est jamais bon si cela dure trop longtemps. Mais il faut durcir le ton, comme l'ont dit les présidents d'université, car en maintenant son décret, la ministre Valérie Pécresse prend les étudiants en otage. Mais l'occupation de la Sorbonne n'a rien de dangereux! C'est une réponse symbolique qui montre que les étudiants se réapproprient un lieu de savoir.
Comment êtes vous entrés ?
- Cela s'est passé de façon assez spontanée. Après la manifestation, vers 18h30, un premier groupe a pu rentrer facilement. Ensuite, il a peut-être fallu pousser un peu les portes pour réussir à entrer. Il y avait là environ 200 personnes issues de la manifestation, en majorité des étudiants de la Sorbonne.
Et l'évacuation ?
- L'évacuation s'est déroulée de façon traditionnelle. Après deux ou trois sommations, les étudiants ont préféré sortir sans violence, en criant des slogans. A ma connaissance, il n'y a pas eu d'incident.
Je pense que les AG vont se poursuivre toute la semaine, mais que le mouvement reprendra surtout de l'ampleur au retour des vacances.
Source: Le NouvelObs.com