Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ESPE PARIS MOBILISÉ
Archives
28 février 2009

27 février : avancée pour certains, mascarade médiatique pour beaucoup !

L'article de Jade Lindgaard dans Médiapart résume bien le rendez-vous qui s'est tenu ce vendredi 27 février entre Valérie Pécresse, la CPU et les syndicats :

Pas encore de nouveau décret sur le statut des enseignants-chercheurs au sortir de sept heures de négociations au ministère. Mais un nouveau rendez-vous, mardi 3 mars. Drôle de scène de négociation, vendredi 27 février, au ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche : autour de la ministre Valérie Pécresse, la médiatrice Claire Bazy-Malaurie, les présidents d’université, trois organisations syndicales (Sgen-Cfdt, Unsa, Autonomesup) mais aucune tête de pont du mouvement qui agite depuis des semaines l’université française. « C’est une opération pour sauver le soldat Pécresse, un show pour le 20 heures », dénonce Jean Fabbri, secrétaire national du Snesup-FSU – majoritaire dans l’enseignement supérieur.

Convié, il a rejeté l’invitation : manquent selon lui des gestes clairs sur l’emploi et sur la masterisation en préalable à la discussion. Malgré les annonces de François Fillon mercredi soir sur le gel des suppressions de postes en 2010 et 2011 et la compensation de celles de 2009, le syndicat refuse pour l’instant de reprendre langue avec le ministère. D’autant plus déçu par la position du gouvernement que mercredi l’entourage du premier ministre laissait entrevoir, selon le syndicaliste, une possible avancée supplémentaire. Qui n’a pas eu lieu.

Même son de cloche à Sauvons la recherche (SLR) dont la présidente Isabelle This, elle aussi conviée au ministère et elle aussi refusant de s’y rendre, considère vendredi, au soir de la quatrième semaine de grève à l’université, qu’« il n’est pas encore possible de négocier » tant que des signes forts n’ont pas été donnés sur l’emploi scientifique et le devenir des organismes de recherche.

Pour les participants le bilan est, forcément, plus positif. Reçue en premier, vendredi matin, la conférence des présidents d’université a publié un communiqué se réjouissant d’avoir pu confronter ses positions aux premières orientations de la médiatrice.

Une fuite organisée

Au-delà du décret sur le statut des enseignants-chercheurs au sujet duquel les positions des uns et les autres se sont notablement rapprochées, et en dehors du devenir de la réforme de la masterisation qui reste pour l’instant très flou, leur principal sujet d’inquiétude est désormais l’emploi. La question du manque de postes, d’enseignants et de non-enseignants, dans l’enseignement supérieur et dans les organismes de recherche, devrait occuper une bonne place dans les revendications du mouvement dans les jours qui viennent.

D’abord, parce que des syndicats du CNRS ont fait fuiter, jeudi 26 février au soir, une version – publiée sur le blog Science2 de Sylvestre Huet, journaliste à Libération – du contrat d’objectifs et de moyens de l’organisme prévoyant la perte de 596 postes d’ITA (ingénieurs, techniciens et personnels administratifs) et de 253 postes de chercheurs dans les cinq ans qui viennent. Un document tenu secret jusqu’alors qui annonce une stricte application par la direction de l’organisme du cadrage ministériel. Il devrait être présenté au conseil d’administration du CNRS le 26 mars, pour un vote ultérieur.

Ensuite, parce que l’annonce par François Fillon de la « compensation » à venir des 900 postes supprimés (450 non-remplacements de départs en retraite et de non-reconduction d’allocation de recherche à l’université, auxquels s’ajoute le même mouvement dans les organismes). Les dotations promises aux facs ayant perdu des postes permettront à ces établissements de toucher le montant qu’elles auraient reçu pour les payer. Mais en aucun cas de créer de nouveau des postes. Pour le Snesup et SLR, cela annonce « une accélération de la réalité déjà en place de précarisation de l’emploi » scientifique et technique. Alors que, selon Jean Fabbri, le coût d’un rétablissement des postes disparus en 2009 ne représente que 10 millions d’euros, « montant dérisoire dans le budget de l’Etat ».

Quant à l’hypothèse de l’emploi de Prag (professeurs agrégés) à l’université, elle préoccupe Isabelle This, de Sauvons la recherche : « Ils ne font pas de recherche. Cela risque donc d’instaurer une césure entre enseignement et recherche qui amorcerait la transformation de certaines universités en collèges universitaires. »

Publicité
Commentaires
Publicité
ESPE PARIS MOBILISÉ
  • Blog créé lors de la mobilisation contre la reforme de la formation et du recrutement des enseignants (mastérisation), et toujours d'actualité. Non à la casse du service public de l'éducation du primaire à l'université! CONVERGENCE DES LUTTES.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
ESPE PARIS MOBILISÉ
Publicité