Motions de la coordination nationale FDE du 7 mars
Motion 1
La coordination nationale FDE observe qu’au 7 mars, à quatre mois de la fin de l’année universitaire, les étudiants qui veulent devenir enseignants et se former à ce métier n’ont aucune visibilité sur les possibilités de formation et de préparer les concours. Elle demande l’annonce rapide par le gouvernement du maintien des concours dans leur configuration actuelle pour l’année 2010. Elle demande aux présidents d’universités et aux directeurs d’IUFM d’ouvrir immédiatement les inscriptions prévisionnelles pour les PE1, PLC1, PLP1 et CPE1 et de mettre en place dès maintenant les formations correspondantes selon les plans de formation existants. Elle invite les collectifs d’enseignants et d’étudiants des IUFM et des universités à organiser une campagne de préinscriptions dans les prochains jours.
Motion 2
Au lendemain de la 5è réunion de la coordination des
universités, la coordination FDE s’inscrit en totale convergence avec
la CNU. En ce sens, elle partage pleinement ses revendications
concernant la formation et le recrutement des enseignants mais aussi le
statut des enseignants chercheurs, l’emploi et la réforme du système
d’allocations des moyens à l’université, la défense des organismes de
recherche. Face aux tentatives de division du gouvernement, la CNFDE se
félicite de ces convergences, exige des réponses du gouvernement sur
l’ensemble de ces revendications et appelle à poursuivre la
mobilisation dans cet objectif. Concernant la « réforme du recrutement
et de la formation des enseignants », la coordination rappelle les
dangers qu’elle fait courir au service public d’éducation :
Une dégradation de la formation disciplinaire et professionnelle
Un affaiblissement de la formation continue
La suppression de la formation en alternance rémunérée, sous statut de fonctionnaire stagiaire
Une atteinte à la démocratisation du métier d’enseignant en l’absence d’aides et de pré-recrutements
Le renforcement du recrutement d’enseignants hors concours et /ou
précaires qui remet en cause à terme le statut de la fonction publique
d’Etat.
Elle dénonce la baisse de postes au concours qui décuple ces attaques.
Elle dénonce le désengagement de l’Etat de sa mission de service
public.
En conséquence, elle exige :
le retrait immédiat de la réforme,
le maintien des concours dans leur forme actuelle en 2010,
le maintien des préparations aux concours,
le maintien des IUFM, en tant qu’école professionnelle et de leur potentiel de formation et de recherche,
Un cadrage national des concours de recrutement du 1er degré et le
caractère national des concours de recrutement du second degré et de la
formation. La réussite aux concours de recrutement doit être associée à
l’obtention d’un poste de fonctionnaire d’Etat.
des postes aux concours, de la maternelle à l’université, à la hauteur des besoins, par un plan pluriannuel de recrutement
Un plan pluriannuel de résorption de la précarité associé à un échéancier précis
Elle refuse toute mesure transitoire qui ne vise qu’à entériner la réforme de manière déguisée et appelle à la mobilisation générale jusqu’à satisfaction de ces revendications. Le gouvernement est affaibli par la mobilisation des universités et des IUFM, nous pouvons gagner ! Elle appelle à des Etats généraux de la formation des enseignants pour une réforme pour une formation de qualité.
Motion « Ensemble dans l’action pour gagner ! »
La coordination nationale sur la formation des
enseignants constate que la mobilisation continue contre la « réforme
des concours et de la formation des enseignants ». Les journées de
grève et les grèves reconductibles, les actions en direction des
écoles, des lycées, de la population sont diverses, inventives,
dynamiques et se déroulent maintenant dans de nombreuses villes. Ces
actions ont pour objectif le retrait de la réforme et l’ambition de
faire connaître très largement nos revendications. Elles ont permis de
commencer à déstabiliser les ministères concernés.
La coordination appelle l’ensemble des enseignants, des étudiants, des
personnels à poursuivre les actions :
d’information et de réflexion
Continuer à informer au sein des IUFM et des universités, par des analyses, des tracts, blogs…
En
direction des collègues des écoles, des collèges et des lycées : mettre
en place des distributions de tracts, des réunions d’information dans
les lycées et les circonscriptions.
En
direction des parents d’élèves et de la population : expliquer nos
revendications par des tracts, des explicatifs, des actions visibles
sur les lieux publics et aux portes des établissements.
Développer
l’information en direction des médias et des élus : communiqués et
conférences de presse, invitation de la presse aux actions organisées ;
apparition auprès des mairies et des élus ; contacter les
parlementaires…
Organiser
des journées banalisées et journées portes ouvertes pour réfléchir à
l’avenir de la formation. Ces actions déboucheront sur des assises de
la formation.
pour constituer un rapport de force
Bloquer
la remontée des maquettes de master par des motions aux conseils, le
blocage des conseils d’universités, ou au niveau des rectorats et de
l’AERES.
Développer la grève des formateurs, des personnels, des étudiants et des stagiaires.
Pour construire la mobilisation et la grève, nous appelons aux journées de mobilisation suivantes :
La journée d’action en direction des rectorats le 10 mars.
Dans le cadre de la journée d’action du 11 mars « de la maternelle à
l’université », la coordination FDE appelle à la grève et à la
participation massive aux manifestations..
La journée de grève interprofessionnelle le 19 mars.
La coordination FDE participera à la prochaine coordination nationale des universités le 16 mars.