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22 novembre 2013

Élections dans les Espé : le Snesup dénonce « le manque de précision des textes, source d'interprétations variées »

snesup

« Comment demander aux collègues qui doivent assurer leur service de s'approprier des textes que nous ne comprenons pas toujours ? », s'interroge Thierry Astruc, responsable du collectif sur les Espé au Snesup. En effet, insiste-t-il, le « manque de clarté et de précision des textes est source d'interprétations variées », empêchant une mise en oeuvre égalitaire de la réforme de la formation des enseignants sur l'ensemble du territoire. Cela s'applique en particulier « à la préparation des élections du conseil d'école », qui se déroulent dans « de mauvaises conditions ». Il dénonce en particulier la difficulté d'appliquer la parité car le corps enseignant est très féminisé et l'exclusion des étudiants de M2 MEEF des listes électorales dans certaines académies. Il regrette aussi la faible implication des personnels dans la rédaction des statuts, qui selon lui, « ne doivent pas être trop rigides ».

 « Toutes les démarches électorales au sein des Espé, qui devraient normalement être simples, deviennent compliquées en raison de la précipitation et de l'amateurisme de la réforme », dénonce Thierry Astruc, interrogé par AEF mardi 19 novembre 2013. « Les élections du conseil d'école soulèvent en particulier de nombreuses interrogations. Nous avons le sentiment d'être pris dans une machine bureaucratique et, dans ce contexte, comment demander aux collègues, qui doivent assurer leur service, de s'approprier des textes que nous ne comprenons pas toujours ? » 

Selon lui, c'est le « manque de clarté et de précision des textes [qui] est source d'interprétations variées », empêchant une mise en oeuvre égalitaire de la réforme de la formation des enseignants sur l'ensemble du territoire. Il prend l'exemple de la définition des électeurs, qui doivent assurer, pour les enseignants et formateurs, au moins 48 heures dans l'Espé. Mais certaines Espé ont pris en compte les emplois du temps de l'année dernière tandis que d'autres utilisent les emplois du temps prévisionnels. 

Voici les principaux points dénoncés par le Snesup :

Élections : les étudiants de M2 MEEF doivent pouvoir voter. S'agissant de la définition des électeurs pour chaque collège, le Snesup souhaite que les étudiants en M2 MEEF puissent voter, ce qui n'est pas le cas dans toutes les académies. En effet, « les étudiants en master MEEF 2e degré sont parfois inscrits d'un point de vue administratif dans les UFR et non dans les Espé. Dans ce cas, l'Espé ne les autorise pas toujours à participer aux élections. Cela a failli être le cas à Rennes », par exemple. Or, poursuit Thierry Astruc, « il y a une forte tradition de syndicalisation dans l'Éducation nationale, cela dès la formation. »

Mobilité des personnels. Il analyse aussi la lettre de la Dgesip, Simone Bonnafous, selon laquelle « le droit d'option [des personnels des anciens IUFM] doit être analysé comme relevant d'un droit à la mobilité des personnels et non pas comme un transfert d'emploi » (AEF n°189976), comme le symbole d'un échec : « ce courrier n'aurait pas été nécessaire si certaines Espé ne faisaient pas pression sur les personnels ». Au sein de l'Espé de Lorraine notamment, « l'administrateur provisoire de l'Espé a voulu conditionner le transfert de certains personnels de l'IUFM vers l'Espé à la signature au projet proposé par l'Espé. C'était tout simplement illégal. » 

 La fonction de directeur doit être politique. Le Snesup regrette aussi l'utilisation du référentiel de compétences MEN/MESR que devront respecter les prochains directeurs d'Espé. Ce document, dans lequel les ministères listent « des compétences techniques et administratives », a vocation à faire de ce poste « une fonction administrative alors qu'elle doit être politique » : « le directeur doit porter un projet pédagogique, une politique de formation ». Le risque est de choisir in fine « un profil administratif au lieu d'un pédagogue ». 

 La rédaction des statuts doit inclure des personnels. Enfin, Thierry Astruc souhaiterait que la commission chargée de rédiger les statuts de chaque Espé, désignée par le recteur, « intègre des personnels des Espé ». C'est le cas à Poitiers, où l'administrateur provisoire et des enseignants sont associés mais pas à Nice. 

Sur le fond, il met en garde contre « la rédaction de statuts trop rigides », mais, explique-t-il, « la peur est telle chez les collègues, qu'ils ont le sentiment que seuls des textes extrêmement précis pourront les protéger. » « Une telle orientation ne serait pas positive », juge pourtant Thierry Astruc. En outre, le Snesup est « vigilant » à la présence, dans les statuts, de deux éléments : « le maintien de départements disciplinaires permettant aux enseignants d'une même discipline de se réunir régulièrement et la préservation des centres départementaux. »

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