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23 janvier 2014

Voeux Front de Gauche Education

PG

St Ouen, le 15 janvier 2014

Cher-e-s amies, cher-e-s camarades,

Le Parti de gauche adresse aux personnels de l’Education nationale, aux enfants de l’école de la République et à leurs parents ses vœux les meilleurs pour l’année 2014.

Pour nous qui considérons que l’école n’est pas indépendante de la société, son devenir, en 2014, ne pourra échapper à l’orientation générale de la politique gouvernementale.
Politique d’austérité elle conduit à la paupérisation des personnels en cette 4e année de gel du point d’indice et plonge des dizaines de milliers d’élèves, ceux dont les parents perdent leurs emplois, dans les dégradations de la misère.

Mais c’est sur les conséquences de la territorialisation que nous souhaitons nous arrêter pour alerter des périls très graves qu’elle fait peser sur l’école de la République.

Là encore, l’école n’échappe pas aux orientations générales. Le gouvernement Ayrault, depuis son arrivée au pouvoir organise le démantèlement systématique du cadre républicain : avec l’ANI il a substitué dans les entreprises le contrat à la loi, avec les métropoles il a reconstitué les féodalités locales et lors de sa conférence de presse le Président de la République a annoncé davantage de compétences à venir aux régions et notamment la capacité à expérimenter en matière législative.

Avec la réforme des rythmes scolaires, qui reste à mettre en œuvre dans 80% des communes cette année, avec les projets éducatifs territoriaux (PEDT), avec le transfert de la carte des formations professionnelles aux régions, le ministre Peillon inscrit sa politique éducative dans le même cadre.

Abandonnant le principe d’une Education nationale pour lui substituer celle d’une Education des territoires, il sape un à un les fondements de l’école républicaine garantissant jusqu’alors dans le respect du principe de laïcité l’égalité de traitement des élèves et de condition des enseignants, la gratuité de l’enseignement.

Dans le premier degré, nous constatons que la mise en œuvre de la réforme des rythmes scolaires contrevient gravement au principe d’égalité – des contenus d’enseignements autant que des moyens. Alors que la pauvreté progresse dans notre pays, en permettant aux maires de demander aux parents de financer les activités périscolaires de leurs enfants, elle porte atteinte au principe gratuité scolaire. Enfin, en laissant entrer les intérêts privés à l’école, elle contrevient au principe de laïcité dont le ministre se présente pourtant comme le premier défenseur.

Entretenant la confusion entre temps scolaire et temps périscolaire nous voyons quels risques la réforme des rythmes fait courir lorsque des maires comme le socialiste Luc Carvounas à Alfortville font le choix de sous traiter le temps périscolaire à un prestataire comme pour l’attribution de n’importe quel marché public ! C’est la privatisation de l’école qui est commencée  

Dans le second degré, le transfert de la carte de la formation professionnelle aux régions, alors que les dotations aux collectivités territoriales continueront de baisser en 2014, annonce la « rationnalisation » de l’offre de formation, c'est-à-dire le moindre choix pour les élèves. Le projet Peillon de refonte des statuts des personnels du second degré, reporté et non abandonné suite au mouvement de grève des professeurs de classes préparatoires, s’inscrit lui aussi dans la logique de territorialisation en accordant des pouvoirs encore plus importants aux conseils d’administration des établissements. De même la réforme de l’éducation prioritaire présentée aujourd’hui en conseil des ministres en s’articulant autour de l’ « innovation » pédagogique et en maintenant le recrutement sur profil dans les établissements ECLAIR contribue elle aussi à la territorialisation de l’école.

Pour le Parti de gauche, l’école doit offrir à tous ceux qui la fréquentent le même enseignement et à tous ceux qui y travaillent les mêmes protections, garanties par un statut de la fonction publique d’Etat.

Vent debout contre les projets Peillon comme contre la politique gouvernementale, alarmant sur leurs conséquences à venir, nous adressons aux parents d’élèves frappés par le chômage nos vœux de retour à l’emploi qui mieux que toute réforme des rythmes pourra garantir le bien être de l’enfant à l’école.

Aux personnels de l’éducation nationale, nous souhaitons la satisfaction de leurs revendications, notamment la hausse du point d’indice. Nous formulons avec eux des vœux de suspension et d’abrogation de la réforme des rythmes scolaires.

Nous adressons également à tous les précaires de l’Education  nationale,  20% des personnels à la rentrée 2013, nos vœux de titularisation et leur rappelant que le programme présidentiel du Front de gauche, l’Humain d’abord, inscrivait cette mesure au rang de ses priorités.

Enfin, aux maires des 1 400 communes qui ont d’ores et déjà déclaré qu’ils ne mettraient pas en œuvre le décret Peillon à la rentrée 2014, nous adressons tous nos vœux de désobéissance citoyenne.

Au Parti de gauche nous voulons fonder l’école de la VIe République. Ecole du peuple, égalitaire. Ecole gratuite et laïque remplissant les missions d’éducation, de qualification et d’émancipation, garantissant à ses personnels droits et conditions de travail dans le cadre d’un statut.

Cette école, la politique gouvernementale nous en éloigne. En ce mois de janvier le Parti de gauche formule donc le vœu que l’année 2014  rapproche les élèves, leurs parents et leurs professeurs de l’école de la VI République que le Front de gauche établira.

Pour la Commission Education du Parti de gauche,

Paul Vannier

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