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30 septembre 2014

M2, FSTG CERTIFIÉS et AGRÉGÉS, PLP, PE, CPE : tout le monde se fait avoir sur les rémunérations ! Et autres dysfonctionnements.

Rémunération des FSTG certifiés ET agrégés (et PLP, et PE, et CPE = tout le monde, pas de différence de traitement entre 1er et 2d degré):

à compter de la session 2014 rénovée (et de la session 2014 tout court pour l'agrèg), les stagiaires commencent à l'échelon 1 pendant 3 mois puis à l'échelon 2 pendant 9 mois et c'est pas ponctuel, c'est la norme pour les sessions à venir. Les derniers à démarrer à l'échelon 3, c'est les lauréats de la session exceptionnelle (= espèce en voie de disparition).  cf La pétition unitaire FSU UNEF de juin 2014 qui se conclut sur la demande d'un rétablissement du 3e échelon minimum pour tous http://observatoire-fde.fsu.fr/Nous-sommes-candidat-es-au.html et la pétition FSU pour une formation ambitieuse (février 2014)  http://observatoire-fde.fsu.fr/Petition-FSU-des-exigences-pour.html qui précisait : Pour les concours 2014 rénovés de PE, CAPES/T, CAPLP et CAPEPS, la rémunération des fonctionnaires stagiaires a lieu désormais un an plus tôt mais la carrière commencera à l’échelon 1 soit 1615 euros bruts (1284,69 nets soit 1,1 SMIC) et non plus à l’échelon 3 comme actuellement soit 2000 euros bruts (1590 nets). Pour les agrégés, malgré un recrutement inchangé, sous prétexte de service à 9h au lieu de 12h actuellement, ils commenceront eux-aussi à l’échelon 1 soit 1755 euros bruts (1395,13 nets) au lieu de l’échelon 3 soit 2264,21 bruts (1800 nets) actuellement.

Evidemment, descendre à 1,1 SMIC quand on doit déménager à Pétaouchnok ou se loger en région parisienne, c'est répulsif au possible… 

Obliger les gens à se loger en grande banlieue pour des raisons financières, et donc à se taper des heures de transports quand ils sont censés avoir une décharge pour formation en tant que stagiaire, c'est l'art d'annuler le bénéfice de la décharge qu'on leur a accordée à grand son de trompe, et l'art de saboter leur formation…. Les formateurs s'escriment à monter des formations et dans le même temps les stagiaires sont placés dans des conditions matérielles telles qu'ils vont être encore plus hébétés de fatigue….  Et en pleine crise de recrutement et pénurie de profs, baisser le salaire de début c'est "le" truc intelligent à faire, c'est sûr…

Comme par hasard, le MEN ne s'est pas beaucoup vanté de cette décision qui remonte je crois à juin ou juillet 2013… Parce qu'elle est très difficile à justifier:

- tantôt le MEN a dit que c'était normal puisque la place du concours était avancée en M1 - sauf que la place de l'agrèg n'a pas bougé, mais l'indice des agrégés baisse quand même, alors ??

- tantôt le MEN a dit que les stagiaires devaient être contents du rétablissement de la décharge pour formation et donc ne pas râler sur la baisse de salaire - mais alors là ça veut dire que le retour de la décharge  c'est les stagiaires qui la financent en travaillant en charge de classes pour moins cher, ce qui relativise sérieusement l'"effort" du MEN pour rétablir la formation… 

Bref, le MEN est resté fort discret et a préféré laisser la surprise aux stagiaires pour fin septembre lors de leur première paie…..

Le SNES a averti les candidats concours lors des écrits de CAPES http://www.snes.edu/IMG/pdf/4_p_conc_ext_2014.pdf et d'Agreg  http://www.snes.edu/IMG/pdf/3vol_agregext_l630.pdf donc les stagiaires 2d degré sont sûrement mécontents des inégalités de rémunération et de la baisse, mais pas trop surpris, pour ceux qui avaient eu l'info du moins.

Sur les frais de transports, je suppose qu'il y a des infos dans le livret d'accueil du SNES Versailles http://www.versailles.snes.edu/spip.php?article3296 sur ce que les stagiaires peuvent (??) avoir au-delà du remboursement de 50% de leur forfait de transport en commun (ou vélib) domicile-établissement, qui est de droit pour tout salarié.  S'ils n'ont pas de convoc/ordre de mission pour leurs formation, déplacement sans doute non pris en charge (ex: ils ont été "invités" aux journées d'accueil fin août, donc là c'est pour leur porte monnaie…) 

Ce qui est sur, c'est que la nouvelle indemnisation forfaitaire IFF de 1000 euros par an ne concernera pas tous les stagiaires, ne couvrira pas les frais réels de tous, et qu'en plus, pour le moment elle est juste annoncée, aucun texte d'application ni consigne adressée aux rectorats - donc pour le moment les stagiaires avancent les frais sur le salaire qu'ils n'ont pas encore perçu, et on verra bien quand ils toucheront l'IFF !

Je crois qu'à un moment le MEN a dit que dans des cas exceptionnels, les stagiaires ayant droit à l'IFF pourraient faire valoir les frais réellement engagés et seraient remboursés sur cette base - une brèche par laquelle on pourrait s'engouffrer, frais réels en main, pour faire rembourser un max de cas ? 

Sur le retard à fournir des listes de stagiaires 2d degré

2 facteurs ont pu jouer: d'abord cette année un bazar indescriptible pour les affectations des lauréats de concours 2d degré dans leur académie de stage, puis dans leur établissement au sein de l'académie

cf les communiqués de cet été http://observatoire-fde.fsu.fr/Affectation-des-laureats-des.html

avec en particulier des ex-M1 qui censés rester dans leur aca d'origine pour faire leur M2, et qui finalement ont été expédiés ailleurs pour boucher les trous en établissement et évidemment, en IDF, des affectations en pot commun sur 3 académies….  donc pour faire une synthèse de qui atterrit où, pas si simple…..?? + un autre facteur sur lequel les militants SNASUB auraient sans doute des infos édifiantes, càd la pénurie absolue de personnels administratifs partout, qui grippe tout le fonctionnement (à mon sens, en fac, en ESPE et dans les CROUS, comme dans les services des aca et DASEN….)

Sur les EAP: le dispositif est par définition géré "au local" (recrutement effectif par le chef d'établissement), le MEN ne gère rien et les rectorats pas grand chose, de toute façon il y a très peu de volontaires/ nb de places  et des démissions très importantes - quand les EAP constatent qu'il est extrêmement difficile de cumuler EAP et réussite universitaire c'est pas tellement étonnant que le rectorat sache à peine combien il y a d'EAP en septembre, vu que fin septembre c'est la fin de contrat , que les renouvellements et nouveaux recrutements ne peuvent commencer qu'au 1er octobre - contrats précaires,  tare majeure de ce dispositif….

par ailleurs les EAP qui découvrent qu'ils ne peuvent pas aller en M2 adapté, manquaient d'infos dès le départ (et ce n'est pas étonnant, c'est le  cas de la plupart des EAP…) , ils auraient intérêt à lire le Mémo EAP du SNES, version papier en stock au SNES académique sur demande + consultable en ligne http://observatoire-fde.fsu.fr/EAP-enquete-du-SNES-et-memo-d.html parce qu'une  tare supplémentaire du dispositif EAP, c'est justement qu'il s'arrête en fin de M1 = si on veut tenter à nouveau le concours après un échec, on est "out" !  si quelqu'un connaît des EAP, ou a la liste de leurs clg/lycées d'affectation, le SNES est preneur… on a un questionnaire à leur proposer et des conseils pour se défendre en cas de dérapage voire d'abus/ leurs droits, qui sont monnaie courante, ce qui les enfonce

Sur les inscrits en M1 2d degré pour la session 2015 : soit c'est juste le serpent de mer des inscriptions ouvertes jusqu'au 30 septembre, comme d'habitude soit c'est que le concours 2015 ne suscite pas beaucoup d'inscriptions…. signe d'aggravation de la crise de recrutement ?  

Ce qui ressort du c-r sur l'explosion du travail gratuit, des déplacements pour suivi de stage pas indemnisés, et sur le risque avoué de non-respect des maquettes, c'est effrayant

La place du concours, l'articulation m1 / m2 est problématique pour le second degré (puisque affectation nationale normalement) pas pour le premier degré (puisqu'ils restent dans leur académie de concours).

Le ministère a pris (du moins je l'espère) conscience de la galère sans nom de vouloir laisser un étudiant de m1 d'un parcours second degré dans son académie d'origine pour poursuivre son m2... Dans l'idée ce serait l'idéal mais en pratique cela coince...

Cela pose deux problèmes :

1- soit il y a possibilité de rester dans l'académie parce que le m2 existe (mais pas le berceau disciplinaire...parce que les besoins varient d'une académie à l'autre et que le concours est national).

2- soit le berceau est créé dans une Académie mais le m2 n'existe pas (pour différentes raisons notamment budgétaire et liées à l'autonomie des universités) ou le stagiaire arrive d'une autre académie et donc doit faire une croix sur la continuité entre son m1 et son m2...

Finalement sur l'île de France nous sommes plutôt chanceux sur ces points (berceaux plutôt en nombre dans toutes les disciplines et tous les m2....) mais la contrepartie est la grande mobilité demandée aux stagiaires (mais pas plus que dans d'autres académies...).

Normalement une commission devrait statutairement se réunir pour examiner le parcours de formation à adapter pour chaque stagiaire en fonction de son parcours antérieur, des crédits déjà validés etc... Mais le rectorat peine et ne dispose effectivement pas des ressources suffisantes pour gérer tous ces problèmes...

À l'horizon se profile déjà une solution qui ne tardera  pas à sortir du chapeau pour tout régler : le concours du capes régionalisé comme le concours premier degré. Plus de problèmes de continuité m1/m2, de berceaux et d'affectation... premier pas vers une éducation vraiment décentralisée...

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