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28 mai 2018

CR succinct de l'audience demandée par l'intersyndicale CGT/FSU/SUD à M. le Doyen de la Faculté des Lettres de SU.

Présents : M. Tallon, Doyen de la Faculté des Lettres, Mme Helbert, Vice-Doyenne Formation et scolarité, Mme Magdelaine, Vice-Doyenne Affaires institutionnelles, Mme Wicker (pardon pour l’éventuel erreur sur le nom), Direction générale de la Faculté des Lettres

1. Est évoquée la « détermination » de la Faculté des Lettres à maintenir une procédure qui est, pour l’intersyndicale, à la fois improductive, source de tensions diverses et multiples, et intenable à terme.

 Nous n’entrerons pas ici dans des détails que tous connaissent, et que nous avons rappelés : reports des reports, délocalisations à tiroirs, calendriers à surveiller au jour le jour, impossibilité des respecter les formats horaires des épreuves étant donné les filtrages sourcilleux quant ils ne sont pas intrusifs ou violents, multiplication des incidents matériels, présence disproportionnée des vigiles et des forces de l’ordre (faire passer des évaluations censées relever de la pédagogie sous présence policière relève de l’oxymore insupportable), gazages et violences dûment documentés par des étudiants et des personnels mobilisés ou pas.

 Nous avons essayé de faire valeur qu’une autre politique de crise est possible, en renvoyant par exemple à la gestion de la Présidente de l’Université Lyon 2, dont les principaux aspects sont documentés dans une communication aux étudiants et aux personnels régulière et détaillée (les intéressés en retrouveront dans un courrier à suivre les principales orientations).

 Même si nous ne reprenons pas à notre compte le détail des «  solutions alternatives » qui ont été élaborées par la CFVU de Lyon 2, nous avons tenu à laisser cette documentation pour mémoire à M. Le Doyen, et manifestement pour information aux membres présents de son équipe .

 L’intersyndicale a, quant à elle, établi une liste de demandes circonstanciées et argumentées (que vous avez reçue dans un courrier du 24 mai à 16h06 et que vous retrouverez plus bas), lesquelles n’ont  pas été discutées (encore moins réfutées) en séance mais simplement « réceptionnées ». Si les représentants de l'intersyndicale ont bien été écoutés, ils n’ont pas eu l’impression, au sortir de l’entrevue, d’avoir été  entendus. 

 Monsieur le Doyen a répété qu’il était déterminé à faire se tenir les partiels et les examens dans les termes initialement prévus par les modalités des CC, quoi qu’il se passe.

Il a par ailleurs précisé avoir demandé le matin même aux différents UFR de lui faire parvenir un état des épreuves qui avaient pu se tenir et de celles qui ne s’étaient pas tenues afin d’organiser la « suite » à partir de cet état des lieux. 

Nous avons exprimé notre surprise devant la non convocation de la CFVU, laquelle est censée être l’organe ad hoc pour réfléchir à la politique pédagogique de l’établissement, dans les situations ordinaires comme extra-ordinaires, et le non recours à l’expertise des UFR dans le domaine, qui auraient également pu être consultés sur les décisions à prendre. 

Doit-on en conclure ici au dialogue de sourds? 

 Sil se livre à une comparaison des 2 messages de Monsieur le Doyen reçus le 25 mai, le lecteur de bonne foi est amené à observer un (léger) changement de tonalité: le communiqué du matin (10h06) est dans la veine que nous continuerons à qualifier de « sans concessions » (pour user de l’euphémisme), celui de l’après-midi (16h36) « ouvre » , nous semble-t-il (même si c’est très modestement et de façon plutôt sybilline), avec la phrase « En ce qui concerne les épreuves qui n’ont pas pu se tenir, une appréciation se fera au cas par cas à la fin de la semaine prochaine en lien étroit avec les UFR » à ce que nous voudrions pouvoir interpréter comme un début si ce n’est véritablement de consultation ou de dialogue, au moins de Realpolitik. Nous espérons ne pas faire preuve ici dun optimisme inconsidéré.

Nous souhaitons pour notre part un Décanat suffisamment convaincu de la pertinence de son projet pour être capable de construire, dans la situation que nous connaissons, un compromis. Il nous semble qu’il y va de la crédibilité, présente et à venir, de l’Institution aux yeux des étudiants comme des personnels. 

 

2. Sont évoquées ensuite les menaces orales de tous ordres dont, syndicalement, nous avons été les témoins ou qui nous été rapportées par des personnels, mobilisés ou pas, qui en demeurent choqués. Le CHSCT va naturellement être saisi de ces « débordements » .

Nous rappelons que les supposés « manquements » repérés par le Décanat doivent être consignés dans des « rapports d’incidents » qui sont à porter à la connaissance des intéressés pour expression contradictoire, y compris lorsquils ne sont pas destinés, dès le départ, à des signalements.

Nous joignons à ce compte rendu (dans un mail séparé) des textes qui devraient aider à cerner ce qui est attendu de chacun et contribuer à faire respecter le droit.

 

3. Sont enfin abordées des questions qui regardent la communication de la Faculté des Lettres et plus généralement de SU, en direction des étudiants et personnels de l’ÉSPÉ, dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle est souvent erratique, ce qui est particulièrement dommageable en situation de crise (non « consultation »  des étudiants de l’ÉSPÉ régulièrement inscrits à SU par le Président Chambaz, messages du Président à la communauté de SU, qui n’atteignent pas l'ÉSPÉ - l’ « appartenance »  de l’ÉSPÉ à la Faculté des Lettres et à SU demeurant à géométrie plus que variable).

Nous exprimons par ailleurs le souhait que les personnels et les étudiants de Sorbonne Université n’aient pas à consulter la presse (en l’occurrence Le Monde  https://www.lemonde.fr/campus/article/2018/05/23/des-examens-annules-a-sorbonne-universite-apres-des-tentatives-de-blocages_5303547_4401467.html) pour être tenus au courant des informations (chiffrées par exemple) qui les concernent au premier chef.

Nous rappelons à Monsieur le Doyen afin qu'il le rappelle à Monsieur le Président que l’université fusionnée pour laquelle l’un et l’autre ont fait campagne n’est pas une  dans la seule période électorale. 

Nous demandons que tous les documents qui ont trait aux 3 Facultés soient systématiquement diffusés à tous les personnels et que les syndicats ne soient pas obligés d’aller à la pêche aux informations pour pouvoir diffuser, hors de la Faculté des sciences par exemple, le document « Recrutement Parcoursup dans les 3 portails de L1 » adressé de 

Sorbonne Université - Décanat Sciences <Decanat.Sciences@admp6.jussieu.fr>

Au seul 

campus_jussieu@listes.upmc.fr <campus_jussieu@listes.upmc.fr

 

 
 

Un dernier « détail »  : les personnels  et les étudiants et stagiaires de l’ÉSPÉ, interloqués par la présence de la police à l’intérieur du  campus de Molitor le 22 mai au matin alors qu’ils étaient réunis en AG pour préparer la manifestation de la Fonction publique de l’après-midi, seront rassurés d’apprendre que ladite présence n’avait été requise par … personne : ni Monsieur le Président, ni Monsieur le Doyen, ni Monsieur le Directeur de l’ÉSPÉ n’ont demandé aux forces de l’ordre d’intervenir : voilà au moins un phénomène de "génération spontanée"... éclairci (?).

 Je reste naturellement à votre disposition si vous avez des questions. 

Bien à tous,

Pour la FSU de Sorbonne Université

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