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3 avril 2012

Lettre n° 11 de l'Appel des enseignants pour un Front de Gauche

ar7z_FGEnseignbandeaulogoJLMtexte3"La rivière est sortie de son lit et quoi qu'il arrive, elle n'y rentrera pas de sitôt" lançait Jean-Luc MELENCHON à Lille le 27 mars devant 23.000 personnes.

 Le peuple a effectivement retrouvé l'agora comme en témoigne la formidable dynamique qui accompagne la campagne du Front de Gauche. Après le gigantesque rassemblement de La Bastille, rendez-vous est pris à Toulouse place du Capitole le 5 avril et sur la plage du Prado à Marseille le samedi 14 avril.   

Cette mobilisation populaire trouve un fort écho jusqu'au sein du monde de l'éducation. En témoignent deux nouveaux appels qui se lancent :

. L'appel des philosophes pour le Front de Gauche (à signer sur :

http://appelphilosophesfrontdegauche.wordpress.com/ et à retrouver  ci-dessous)

 . L'appel des professeurs d'histoire-géographie pour le Front de Gauche (à retrouver ci-dessous et à signer par retour de mail à ndusserre@gmail.com )

L'accueil réservé à Jean-Luc MELENCHON lors de son intervention le 17 mars dernier (en retrouver en lien ci-dessous) en atteste également.

A trois semaines du premier tour de l'élection présidentielle, il nous faut prolonger le débat argumenté pour rejeter loin derrière nous l'extrême droite et son école conservatrice et individualiste. C'est aussi la nécessité de battre la droite que nous entendons démontrer. C'est le sens de la proposition qu'a adressée Jean-Luc MELENCHON à Nicolas Sarkozy de débattre avec lui sur l'éducation. Proposition restée lettre morte pour l'instant mais qui permettrait de confronter la vision libérale, consumériste et méritocratique de Sarkozy avec l'école de l'égalité pour la réussite de toutes et tous que porte le Front de Gauche.

Le débat se prolonge aussi à gauche d'autant que les dernières propositions du candidat socialiste interrogent voire inquiètent. Quid de la laïcité quand est annoncé le maintien de la sinistre loi Carle ? Quid de la carte scolaire quand est proposé le "libre choix" des parents dans un "pool" d'établissements ? Attention, il est des lignes jaunes à ne pas dépasser !

Pour notre part, nous avançons résolument pour que  l'Ecole de la République soit l'école du Peuple. Et nous sommes toujours plus nombreux à le porter.    

François COCQ pour le collectif d'animation de l'appel des enseignants pour un Front de Gauche

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Intervention de Jean-Luc MELENCHON devant la FCPE le 17 mars 2012

http://www.dailymotion.com/video/xpiq2p_jean-luc-melenchon-interpelle-a-la-bellevilloise-a-paris-samedi-17-mars-2012_news

Les vertus insoupçonnées de l'obligation scolaire à 18 ans

Tribune publiée sur le site Lemonde.fr le 20 mars 2011, par Francis Daspe, président de la Commission nationale Education du Parti de Gauche  

L'allongement de l'obligation scolaire jusqu'à 18 ans constitue une des mesures phare du programme du Front de gauche. Simple mesure d'ajustement d'ordre technique à l'instar des allongements précédents octroyés en 1936 par Jean Zay sous le Front populaire et par l'ordonnance Berthoin de 1959 qui avaient fait passer l'âge de la fin de la scolarité obligatoire à 14 puis à 16 ans ?

Ou, au contraire, étape véritablement décisive génératrice d'un saut qualitatif à même de dessiner les contours d'un projet de société plus global pour l'institution scolaire que l'on pourrait comparer à la loi Ferry du 28 mars 1882 rendant l'instruction obligatoire de 6 à 13 ans ? Tout en se défiant de sombrer dans l'emphase et de verser dans les comparaisons anachroniques, il est cependant possible d'affirmer qu'une telle disposition relève de la seconde catégorie.

La mesure recèle des vertus insoupçonnées. Elles vont en effet bien au-delà des arguments les plus consensuels rituellement avancés par un nombre croissant d'acteurs du système éducatif. Aupremier rang de ceux-ci, se trouve la nécessité de relever les défis lancés par les réalités d'un mondede plus en plus complexe, aussi bien en terme de formation du citoyen que d'insertion dans lemonde du travail. L'acquisition de ces connaissances exige un temps supérieur à celui octroyé àl'heure actuelle. L'idée d'étaler sur deux années supplémentaires le cursus scolaire devient unpréalable pour que chacun puisse se familiariser avec des savoirs indispensables. C'est unecondition sine qua non pour procéder à l'élévation du niveau général. Disons-le tout net, cetteambition se situe aux antipodes du socle commun de compétences minimaliste et utilitariste qui nerépond nullement aux besoins. La scolarité obligatoire portée à 18 ans est au contraire ce ciment quiouvre la perspective aux techniques et aux savoirs émancipateurs.

La pertinence de cette analyse n'empêche pas pour autant que d'autres raisons soient à nosyeux encore plus déterminantes. Il convient par exemple de rassurer et d'emporter l'adhésion des praticiens de terrain, notamment ceux du collège, qui ressentent parfois comme une gageure d'amener des élèves en décrochage scolaire jusqu'à 16 ans. La mesure aura précisément pour le collège unique un impact bénéfique. Elle possède un double avantage : désenclaver le temps de scolarité passé au collège et dédramatiser l'orientation. Les choix d'orientation seront de la sorte inclus au sein des parcours scolaires, et non plus situés en fin de scolarité obligatoire. Un souffle oxygénant sera ainsi apporté au collège unique en l'inscrivant au coeur de la scolarité obligatoire etnon plus comme un terminus anxiogène à un âge où il est parfois prématuré de devoir faire des choix engageant aussi lourdement sa future vie d'adulte.

Une autre vertu résiderait dans le processus de démarchandisation de la sphère éducative qui s'en trouverait de facto favorisé. L'obligation ne peut en effet rimer qu'avec gratuité, même si malheureusement l'équation souffre de trop d'entorses qui malmènent notre conscience républicaine.

Nous savons tous que la scolarité post-collège, échappant à l'obligation, correspond à des dépenses difficiles à supporter pour de nombreuses familles. C'est là que commencent les spécialisations : pour les libéraux, toute spécialisation est à considérer comme un investissement personnel devant être financé par les familles, et non pas pris en charge par la collectivité. Cette logique, individualiste et marchande, que la volonté d'instaurer un chèque éducation pousse à son paroxysme, doit être contrecarrée : l'allongement de la scolarité obligatoire y contribuera.

C'est bien à un saut qualitatif que nous convie l'allongement de la scolarité obligatoire à 18 ans, pour peu que l'on sache en faire bon usage. Car ce qui est en jeu en définitive, c'est la démocratisation de notre système éducatif, tant de fois annoncée mais jamais réalisée. Il s'agit d'un levier, certes pas suffisant, mais absolument indispensable pour y parvenir. L'école de l'égalité et de l'émancipation ne se conçoit décidément pas au rabais.

http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/03/20/les-vertus-insoupconnees-de-l-obligation-scolaire-a-18-ans_1672514_3232.html

Francis Daspe est aussi secrétaire général de l'AGAUREPS-Prométhée (Association pour la gauche républicaine et sociale - Prométhée)

 

Appel des philosophes pour le Front de Gauche

L’Humain d’abord, le programme du Front de Gauche, renoue avec les sources de la pensée philosophique, celle qui affirme avec Protagoras que l’homme est la mesure de toute chose, et avec Socrate que l'intelligence est essentiellement commune.

L’Humain d’abord ! quelle étrangeté : soit il s’agit d’une évidence qui devrait être partagée par tous ; soit on s’étonne d’un retour de la primauté de l’humain au moment même où il faut intégrer la prise en compte de l’écologie. Et pourtant il faut répéter l’humain d’abord parce que l’humain a été peu à peu perdu de vue par des choix politiques entretenus par des années de propagande libérale, ne considérant que des flux financiers, des évaluations quantitatives et des notations. Ce qui pourrait à la rigueur être un moyen devient but et principe totalitaires. 

En pratiquant une forme d’intervention qui fait place au peuple en le rendant de nouveau visible, audible et actif, la candidature du Front de Gauche fait le pari de la réflexion collective et de l'éducation populaire. Aux Lumières qui ont combattu le fanatisme et l’obscurantisme, s’ajoutent aujourd’hui celles qui remettent l’humain au cœur des processus politiques. 

Ne pas désespérer, ne pas se moquer, mais comprendre, dit l’adage spinoziste. Avec le Front de Gauche, nous pensons que la crise ne doit pas servir de prétexte au sommeil de la raison et de l’action. C’est au cœur des ténèbres que luisent les lumières de l’espoir. Il ne faut donc ni se moquer ni désespérer de la politique. Il faut comprendre qu'il n’y a pas d’autre réponse à la situation actuelle que celle qui viendra du peuple, donnant de nouveaux champs où exercer sa décision et son appréciation.

Par son projet de VI° République et de révolution citoyenne, le Front de Gauche prolonge la démarche des philosophes du XVIII° siècle qui refusaient que le peuple soit considéré comme un enfant ayant toujours besoin de maîtres. Par la planification écologique, le Front de Gauche entend réintroduire une progression commune réfléchie, autonome, prenant en compte le long terme et l'intérêt général de l'humanité, se gardant ainsi des excès d’une modernité parfois aveugle sans renoncer au pouvoir émancipateur de la raison. En faisant du bonheur un axe essentiel de son projet, le Front de Gauche nous rappelle que la vie humaine ne peut se passer d’une interrogation philosophique sur son sens et sur les conditions matérielles de sa réalisation ici et maintenant. Le projet du Front de Gauche est parent des espoirs soulevés par les révolutions citoyennes à l'œuvre partout dans le monde, qui veulent remettre le buen vivir – le bien vivre - au centre de la cité. 

Pour toutes ces raisons, nous, philosophes de cœur et philosophes de métier, nous appelons à voter pour le candidat du Front de Gauche, Jean-Luc Mélenchon. 

http://appelphilosophesfrontdegauche.wordpress.com/

 

APPEL POUR UN FRONT DE GAUCHE DES HISTORIENS

Enseignants, chercheurs, étudiants

 POURQUOI UN FRONT DE GAUCHE DES HISTORIENS ?

L’Histoire s’accélère : La crise systémique globale entamée en 2008, ne cesse de se manifester par des répliques qui secouent le continent européen. Les inégalités se creusent, des politiques d’austérité paupérisent les peuples, la récession s’installe, la précarité des travailleurs se généralise et le chômage devient le lieu commun de toute une génération. Mais ce système qui ne profite qu’à une oligarchie cupide, dérègle aussi l’ensemble de l’écosystème mondial. La catastrophe de Fukushima il y a un an n’est-elle pas le signe qu’un modèle de production a atteint ses limites ? L’issue ne peut être que sociale et environnementale.

Parce que notre discipline a ceci de particulier qu’elle est scientifique et politique, parce que notre métier est de placer l’humain et son environnement au centre des préoccupations.

Parce que la politique consiste à faire des choix pour collectivement surmonter les problèmes, parce que notre choix n’est pas celui de l’austérité.

Parce que face à une droite qui renoue avec le ton nauséabond des années 30, face à une extrême-droite menaçante, le Front de gauche et son candidat Jean-Luc Mélenchon sont les seuls à se montrer à la hauteur des enjeux et à proposer un espoir de solidarité, de société plus juste et plus humaine.

Nous appelons l’ensemble de la communauté historienne à cosigner et à se rassembler autour de cet appel.

A NOUS D’ETRE A LA HAUTEUR DES ENJEUX, REJOIGNEZ L’APPEL POUR UN FRONT DE GAUCHE DES HISTORIENS POUR :

Refuser que l’enseignement de l’histoire ne se sclérose :

Scolairement notre discipline s’éteint et son caractère scientifique a disparu

- Dénoncer les nouveaux programmes dans le secondaire et la réduction progressive des heures allouées à son enseignement qui rendent cette discipline inintelligible à la majeure partie des élèves.

- De nouvelles épreuves de baccalauréat qui n’ont pas été pensées un seul instant. Composition explication de document et croquis en 4 heures. En d’autres termes la forme plutôt que le fond. Au lycée, la disparition de l’Histoire en Terminale S constitue l’attaque principale contre une discipline pourtant appréciée des élèves et constitutive de la formation du citoyen.

- A l’université, la désertion des amphis menace, tant les sciences humaines ont été malmenées et méprisées par ce gouvernement. La réduction des perspectives de débouchés rebute les étudiants, la désorganisation totale du cursus pour l’enseignement et les restrictions toujours plus fortes à l’entrée du monde de la recherche sont des obstacles terribles. Là aussi c’est la discipline qu’on assassine.

Le traitement médiatique et politique de l’Histoire nous révolte : L’utilisation éhontée de l’histoire voire sa falsification par nos dirigeants est à la fois scandaleuse et dangereuse

- Le pouvoir en place n’a cessé de chercher à réécrire l’histoire à des fins propagandistes. Historiens, nous n’oublions pas la risible lecture imposée de la lettre de Guy Môquet, ni le discours scandaleux de Dakar offense au continent africain, ou celui de Latran dénigrant l’instituteur.

- Historiens, nous refusons la récupération de la mémoire résistante, nous nous élevons contre les dérives nationalistes et/ou xénophobes du pouvoir, de la chasse aux Roms à la stigmatisation des musulmans, car nous ne savons que trop où ces replis identitaires nous mènent.

OUI L’HISTOIRE DERANGE ET C’EST EN CELA QU’ELLE EST OBJET ET ACTRICE DU DEBAT PUBLIC.

POUR QUE L’HISTOIRE RETROUVE SA PLACE DANS LA CITE REJOIGNEZ L’APPEL

REUNION CONSTITUANTE DE REDACTION ET DE LANCEMENT NATIONAL : Jeudi 12 Avril, Aix-en-Provence

Conclusion. Par l’exemple de l’école, on voit que Le Pen divorce d’avec le peuple. L’école du peuple, c’est sûr ce ne sera pas elle !!! Tromperie : quelques postures mensongères pour une imposture de grande ampleur !!!

 

      
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