Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
ESPE PARIS MOBILISÉ
Archives
15 février 2012

Sarkozy sacrifie les étudiants systématiquement

Pour les étudiants, c’est aussi l’austérité!

Alors que la crise de la dette souveraine secoue l’ensemble de l’Europe, le gouvernement Sarkozy est l’un des promoteurs européen de la course folle à l’austérité sous couvert de « rassurer » les marchés financiers. Chaque jour égrène son lot de mesures, injustes et économiquement inefficaces, génératrices de chômage, de précarité ou de pression salariale, au détriment des services publics et des solidarités…D’autres choix sont possibles pour mettre un terme à la sape des solidarités et revenir sur la destruction de l’emploi public considéré comme variable d’ajustement, notamment dans l’Éducation (près de 70 000 suppressions de postes en quatre ans, destruction en règle de la formation des enseignants).

Pour l’émancipation humaine, faisons le pari de l’éducation et du partage des savoirs
Non, Sarkozy n’a pas réussi à l’université. Dans l’enseignement supérieur et la recherche c’est aussi l’échec. Le coût des études augmente alors que la précarité étudiante se développe. Sarkozy a stoppé le long mouvement de démocratisation de l’enseignement. Le temps des promesses passées, c’est l’heure du « pain noir » pour l’université. Avec la LRU et le Grand Emprunt les savoirs, les labos,les Universités et les chercheurs deviennent des marchandises.

Pour les étudiants, c’est aussi l’austérité.

Cette année encore, le coût de la rentrée a augmenté (+ 4,10%) venant amputer le pouvoir d’achat des étudiants déjà bien bas. Plus de 100 000 étudiants vivaient sous le seuil de pauvreté en 2010. L’augmentation de 4,10 % des dépenses obligatoires décidées par le Gouvernement (frais d’inscription, tickets RU, cotisations sociales…) va encore développer la paupérisation en milieu étudiant.

Pour faire bonne figure, le ministre Wauquiez lance le « passeport logement étudiant » qui fera la part belle au logement privé. Puis, sous la pression des syndicats étudiants, il a enfin lâché le dixième mois de bourse promis par Sarkozy depuis 2008.

Autant dire que cela sera « une goutte d’eau dans la galère financière » des étudiants et de leur famille.

Un coup d’arrêt à la démocratisation !

Pour financer leurs études, plus d’un étudiant sur deux (Observatoire de la Vie étudiante) doit rechercher un job alimentaire. Dans ces conditions, réussir ses études dépend de plus en plus de son origine sociale et les étudiants issus des classes moyennes et modestes sont hélas de moins en moins nombreux à poursuivre des études supérieures. Depuis 2006, ils sont 9,1% moins nombreux, dont 70 000 enfants d’ouvriers,  à ne plus fréquenter l’université.
La réforme de l’IUFM, avec la masteurisation, pour accéder au métier d’enseignant en 5 ans n’a fait qu’aggraver la situation. La démocratisation de l’enseignement supérieur vient donc de connaître un recul historique et irresponsable au moment où la France a besoin de jeunes diplômés. Alors créer les conditions d’une libération des droits d’inscription est une folie.

Les budgets de Sarkozy, c’est pas du gâteau , c’est du pain noir!

Le budget de l’enseignement supérieur et de la recherche devait croitre de 1,8 Mds d’euros par an, avait promis Sarkozy en 2007, soit 9 Mds d’euros. La Ministre Pécresse a claironné« engagement tenu » au début  de cette année. La réalité est toute autre!Les passe-passe budgétaires dévoilés, les crédits de 2011 sont équivalents à ceux de 2007, sans tenir compte de l’inflation! Donc en baisse!
Enfin, les crédits récurrents des labos, dont le CNRS, sont en baisse de 11% en moyenne.
Par contre, c’est Byzance pour la recherche privée. Le crédit Impôt Recherche (CIR) a été multiplié par 10 et atteindra en 2012 près de 5 Mds ( soit un peu plus de 80 000 postes de chercheurs) alors que l’Inspection Générale de s Finances doute de son efficacité. Dans le même temps, la précarité de l’emploi et des statuts n’a cessé de se développer à l’Université. Effet de la LRU et des responsabilités et compétences élargies (RCE), certaines universités font même déjà face à des déséquilibres financiers et doivent boucher des trous. A quand les premiers défauts de paiement?

Les investissements d’avenir, mettent l’Université sous la coupe de la marchandisation et de la mondialisation libérale.
Le classement de Shanghaï a été une fois de plus l’occasion de mesurer la bêtise de ses critères puis de vérifier qu’il était surtout l’alibi destiné à mettre en concurrence les Universités et les labos à l’échelle mondiale. Le classement dont le Gouvernement ne parle pas, est celui qui situe la France dans les derniers rangs de l’OCDE pour la part de richesse consacrée à la recherche et qui fait que la France, 3ème puissance scientifique mondiale aux début des années 80, est au-delà de la 15ème place aujourd’hui.
Le Protocole de Bologne et la fameuse « économie de la connaissance », contenue dans la stratégie de Lisbonne, ont accouché en France de la LRU et du Grand Emprunt.
La LRU a fait des Universités des entités « autonomes » et concurrentes à l’échelle mondiale pendant que le Grand Emprunt lui, avec les intérêts virtuels de capitaux placés, redessine la carte universitaire française regroupant et fusionnant les universités pour en faire des marques mondiales de la « connaissance ».
Une carte à deux vitesses se dessine. Une petite dizaine de « Campus d’excellence » concentrant formations, labos et fonds publics et privés, installés dans quelques grandes métropoles françaises, puis des universités de seconde zone devenant au fil du temps des établissements diplômant au niveau L et proposant des formations supérieures professionalisantes. Le dernier étage de cet édifice libéral étant la publication du décret Licence cet été.

JLM à Grenoble:

« Ne touchez pas à nos gosses, laissez cette lumière pouvoir continuer à éclairer demain. Il faut faire reculer l’ignorance, c’est le savoir qui libère l’humanité, les femmes et les hommes et qui permet, se rendant meilleur pour soi, d’être meilleur pour les autres. Le savoir, bien précieux qui s ‘élargit et s’amplifie à mesure qu’on le partage, seule richesse qui augmente quand on en donne aux autres! «

Des solutions existent:
Nous abrogerons la loi LRU et le « Pacte pour la recherche»;
Nous agirons pour soustraire les services publics de recherche et d’enseignement supérieur au champ de négociation de l’OMC;
Nous mettrons en chantier une nouvelle loi qui s’appuiera sur les travaux d’Assises de l’Université et nous rétabliront le dialogue social avec l’ensemble de la communauté universitaire dans le respect des institutions;
Nous rétablirons le CNRS, comme l’INSERM, dans leur vocation de pôles publics de la recherche;
Nous abandonnerons les outils de discrimination, qu’auront été les « initiatives d’excellence » (IDEX) ou « les laboratoires d’excellence » (LABEX),;
Nous lancerons un plan titularisation et de rattrapage de l’emploi pour stopper la précarité à l’université et dans la recherche;
Nous porterons l’effort budgétaire public à 12 000 euros par an et par étudiant-e;
Nous lancerons la constructions de 5.000 chambres universitaires et 7.000 réhabilitations par an pendant dix ans
Nous doublerons le budget public de la recherche sur la législature;
Nous réorienterons les financements de la recherche pour permettre un financement stable et récurrent des laboratoires et des équipes à hauteur de 70 %;
Nous transformerons l’ANR en FPSE (Fonds Public de Soutien aux Projets Émergents) intervenant sur les projets « blancs ».

Crise du logement étudiant: le passe-passe de Laurent Wauquiez.

Dans un entretien au Monde, le 31 août, Laurent Wauquiez, ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche, agite son passeport logement étudiant pour mieux masquer une absence de réponse pérenne à la crise du logement étudiant.

Le ministre esquive ainsi les faits : il manque au bas mot plusieurs dizaines de milliers de logements étudiants dans notre pays ! Enfermé dans sa volonté dogmatique d’encourager le logement privé, il oublie d’envisager la nécessité d’assurer à tous les étudiant-e-s  un logement pour étudier dans de bonnes conditions (proximité de son université et de transports en commun, surface suffisante pour un étudiant ou en couple, accès aux handicapés, garantie financière, etc).

Le nouveau passeport sera mis en place par les CROUS sans aucun moyen supplémentaire. Qui va certifier les « label CROUS »? Sous quels critères objectifs ? Des « banques partenaires » participeront; belle entrée qui leur est offerte pour « accrocher » un futur client pour financer ses études… Une fois de plus, L. Wauquiez entend présenter l’addition aux familles. Les étudiants paieront 5€ par mois alors que rien ne sera demandé aux bailleurs privés! Profitant déjà du désengagement de l’état dans la construction des résidences universitaires, les bailleurs auront donc encore plus le champs libre pour augmenter les loyers à leur convenance. Seule une politique de construction de résidences universitaires permettrait de faire baisser les loyers et de mettre fin à une politique bénéficiant aux rentiers.

Au final, beaucoup d’annonces et toujours la même solution : reporter sur les familles la charge financière des études. L’OCDE martèle depuis des années cette politique : l’étudiant et sa famille doivent devenir les premiers financeurs des études…OCDE et libéraux le demandaient, Laurent Wauquiez, fidèle larbin libéral l’a fait!

Dans ce contexte, la politique de concentration et de fusion des universités en PRES, voulue par le gouvernement, aura pour conséquence la suppression de nombreuses formations sur le territoire au profit d’un nombre limité de sites. Dans une lutte acharnée que se livreront les universités pour attirer les meilleurs étudiants, la construction de logements étudiants aux travers de Partenariats Publics Privés sera un outil supplémentaire de la dévolution lucrative au secteur privé.

En situation de crise du logement universitaire, seuls les étudiants issus des familles les plus aisées pourront se loger à proximité de leur lieu d’études. L’immense majorité, perdra encore des heures dans les transports en commun lorsqu’ils existent, pour aller étudier, mettant en danger ainsi leur réussite aux examens et leur santé.

Pour le parti de Gauche, la politique du logement étudiant va de paire avec celle de la santé de l’étudiant. Elle doit s’inscrire dans une politique nationale en partenariat avec les Régions, les CROUS et les universités pour atteindre les objectifs du plan Anciaux pour la période 2004-2014, soit 5.000 constructions et 7.000 réhabilitations de chambres universitaires par an pendant dix ans et pour créer des maisons de la santé sur les campus.

Pour le Parti de Gauche, l’accès garanti à un logement adapté à ses besoins tout au long de ses études ainsi que l’accès aux soins médicaux sont les gages de la réussite de l’étudiant.

Chantelot Pierre

Retards dans le versement des bourses aux étudiants : le gouvernement s’éloigne encore du triple A social

Au soir du 22 novembre, de très nombreux étudiants n’avaient pas encore reçu le versement de leurs bourses par les CROUS (Centres Régionaux des Œuvres Universitaires et Sociales) pour le mois de novembre et les inquiétudes planent déjà sur le versement de celles de décembre prévu « peu avant Noël »…

Ces retards de versements mettent des étudiants, déjà en difficultés financières, dans des situations sociales catastrophiques en les faisant passer de la précarité à l’extrême pauvreté. La raison de ces problèmes de versement est simple : le gouvernement, qui a promis depuis des années un 10ème mois de bourses en septembre (une mesure d’urgence sociale nécessaire) a oublié de financer cette belle promesse. Mieux ! Son dogme de l’austérité, qui veut que les pauvres paient pour les financiers, le conduit aujourd’hui à diminuer le budget de 21 des 28 CROUS. Ces problèmes graves révèlent donc la volonté plus large du gouvernement de casser les services publics des œuvres universitaires, services nécessaires et uniques en Europe ! La priorité est ailleurs : rassurer les marchés financiers, sauver les banques, au prix du quotidien de ceux qui sont l’avenir de notre pays.

Le Parti de Gauche soutient les étudiants en lutte pour leurs droits et leur dignité, il soutient le droit aux études pour tous et pas seulement pour ceux dont les parents peuvent les payer. Cette mobilisation s’inscrit dans la lutte sociale globale contre l’austérité et la dictature des marchés, et pour remettre au centre une alternative sociale au modèle actuel qui conduit notre pays sur la même voie que les Grecs ou les Espagnols.

Au-delà des mesures d’extrême urgence (garantie de financement du 10e mois de bourses), et à l’heure où les régions appellent à une régionalisation du logement étudiant qui vont accroître les inégalités sociales et territoriales et affaiblir encore davantage les CROUS, le Parti de Gauche appelle à un service public des CROUS renforcé (aides sociales, logement, restauration, culture… ), géré par les étudiants et personnels, et à la mise en place d’un statut social pour les étudiants et jeunes travailleurs avec, notamment, un système d’allocations pour tous, seule mesure permettant d’abolir la précarité et de garantir la réussite de tous à l’université et dans les premiers années d’emploi.

La commission ESR du PG

Publicité
Commentaires
Publicité
ESPE PARIS MOBILISÉ
  • Blog créé lors de la mobilisation contre la reforme de la formation et du recrutement des enseignants (mastérisation), et toujours d'actualité. Non à la casse du service public de l'éducation du primaire à l'université! CONVERGENCE DES LUTTES.
  • Accueil du blog
  • Créer un blog avec CanalBlog
Newsletter
ESPE PARIS MOBILISÉ
Publicité