CNFDE : réunion de rentrée
2008-2009 : une mobilisation sans précédent de tous les acteurs de
la formation des enseignants a imposé un moratoire partiel d’un an sur
la mise en place d’une réforme unanimement reconnue comme calamiteuse.
Mais la volonté du gouvernement reste entière et la publication des
décrets sur la "mastérisation" en juillet 2009 (concours en M2,
suppression du stage dans les conditions actuelles pour les lauréats
des concours 2009) montre qu’il poursuit les mêmes finalités :
économies généralisées, démantèlement des IUFM et de leur potentiel de
formation, dégradation de la formation professionnelle des enseignants,
affaiblissement des masters recherche, notamment en Lettres et Sciences
Humaines, mise en concurrence des établissements, création d’un marché
de la formation des enseignants où les opérateurs privés commencent à
intervenir, dénaturation des concours et baisse des postes,
constitution d’un vivier de diplômés disponibles pour des embauches
précaires, remplacement des enseignants titulaires par des étudiants,
etc.
Quelle est la situation en cette rentrée universitaire ?
Comment les
établissements réagissent-ils aux manœuvres gouvernementales ?
Dans
quel état d’esprit les enseignants et les candidats aux divers concours
abordent-ils cette année "de transition" ?
Quel est l’état des forces
et quelles sont les perspectives de lutte aujourd’hui ?
La Coordination Nationale de la Formation des Enseignants fait le
constat suivant : l’année dernière, l’unité a été payante.
Tous
ensemble, nous avons pu bloquer la remontée des maquettes dans toute la
France, empêchant ainsi que l’irrémédiable se produise.
Tous ensemble,
nous avons su construire une plate-forme de revendications qui a pu
rallier la quasi-totalité des organisations professionnelles et des
acteurs de la formation des enseignants.
Il serait extrêmement
dangereux, pour nous tous, pour les valeurs que nous défendons, de nous
replier aujourd’hui sur nos situations locales et de ne plus s’appuyer
sur cette communauté pensante et agissante que nous avons commencé à
faire vivre.
Rien ne serait pire que de jouer le jeu de la concurrence
inepte que le gouvernement appelle de ses vœux.
Nous serions plus forts
en adoptant des positions communes :
quelle attitude avoir à l’égard
des stages ?
devons-nous élaborer des maquettes de masters
professionnels ?
quel calendrier pour les épreuves des concours ?
faut-il diplômer les candidats recalés aux concours ?
faut-il
participer à la refonte des concours ?
Il nous faut débattre de toutes
ces questions.
Nous vous proposons donc de participer à une rencontre nationale qui aura lieu le samedi 24 octobre au centre Censier (Université Sorbonne Nouvelle - Paris 3, 15, rue Santeuil, Paris 5e, M° Censier-Daubenton) Amphi A à partir de 10 h.
Tous ceux qui se préoccupent de la formation des enseignants sont les bienvenus à titre individuel (enseignants, chercheurs, formateurs, préparationnaires, stagiaires,...) mais il serait souhaitable que des organisations (AG, syndicats, associations,...) envoient des mandatés à la réunion.